Doolittle – Interview

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Je remercie chaleureusement la rédaction du magazine trimestriel Doolittle de m’avoir interviewée cet été pour me donner la parole dans le numéro actuellement en kiosque. Lire l’interview dans son intégralité.

Excellent week-end à tous !

20 commentaires
  1. nathalie le maréchal a dit:

    Puisse cet article toucher un maximum de monde! Personnellement, le partage de votre expérience à Gennevilliers a littéralement changé ma vie en même temps que celle de mes élèves… Merci, merci, merci!…

  2. Huguet a dit:

    Merci, merci, merci, Céline pour votre engagement et le partage de vos découvertes.
    Je suis assistante maternelle et maman de grands enfants. Tout ce que vous décrivez sur cette petite lumière dans les yeux des enfants, j’ai eu et j’ai la chance de la voir. À l’époque je ne connaissais pas les travaux de Maria Montessori mais instinctivement je sentais qu’il y avait sûrement d’autres façons pour aider les enfants à grandir.
    Cela fait trois ans que je change ma façon de faire avec les tous petits et que je me forme à la pédagogie de M Montessori. Vous êtes une bâtante (et il faut l’être pour faire fasse aux dinosaures de l’éducation nationale) et vous n’êtes pas seule.
    Au plaisir de vous lire…
    Florence

  3. Jaud a dit:

    Waou! Vous êtes très jolie sur cette photo.
    Par contre, je n’arrive pas à agrandir l’article pour pouvoir le lire? Est-ce une erreur de manip. ou un fait exprès pour que j’aille acheter Doolitle?

  4. Jaud a dit:

    Ah… J’ai trouvé le lien, oups, désolée. Et encore merci et bravo pour votre travail!
    Céline Alvarez vous êtes la Maria Montessori de l’an 2000!

  5. sev43 a dit:

    Bonjour Céline,
    J’ai commencé à intégrer la pédagogie Montessori depuis 3 ans dans ma classe de TPS/PS. Je m’occupe aussi des MS pendant que les PS dorment l’après-midi. Je suis confrontée cette année à un problème : j’ai pour l’instant 12 TPS pour seulement 8 PS le matin, et certains d’entre eux ont juste 2 ans et sont encore à mettre les objets à la bouche….D’autres vont arriver dans ma classe en janvier. Je pense qu’il leur faudrait une classe adaptée à leur âge, mais malheureusement je n’ai pas d’autre choix que de les accueillir; je demande aux parents que la propreté soit acquise, ce qui me semble indispensable.

    Tout le matériel acheté depuis 3 ans et servant aux MS est présent en classe mais les TPS y mettent souvent le désordre, ils ont du mal à comprendre que certains matériels ne sont pas encore pour eux. Je m’évertue et m’épuise depuis le début de l’année à ordonner les choses autant que je peux, et ceci avec toute la bienveillance dont je peux faire preuve mais qui a ses limites quand je suis fatiguée…!
    Les conditions des âges mélangés sont donc loin d’être là, mais je suis motivée et j’essaie de prendre mon mal en patience. Je me dis que les choses vont évoluer dans le bon sens, que ce n’est que le début de l’année…
    Est-ce que tu aurais un conseil à me donner Céline ? je sais que beaucoup d’enseignants sont dans le même cas que moi et souvent avec des effectifs plus importants…! peut-être réponds-tu à cette problématique dans les vidéos des 2 jours de formation d’ Août. Merci d’avance pour ton écoute.

      • sev43 a dit:

        J’aurais juste voulu avoir des conseils pour la gestion des TPS… est-ce que je leur aménage un coin privilégié rien que pour eux dans la classe avec du matériel adapté ? ou est-ce que j’essaie de les intégrer petit à petit en leur organisant des activités complémentaires, sachant que la plupart du matériel ne leur est pas destiné et qu’ils ont du mal à ne pas y toucher…

        • Merci pour votre éclaircissement Séverine :) Sans connaître votre classe – donc, mon avis est à prendre avec des pincettes (vous êtes la mieux placée pour « sentir » ce qu’il faut faire) – je vous inviterai à suivre les deux suggestions que vous faites :) Et voyez. Ca me semble en effet très sensé. Tenez-nous au courant !

  6. Je suis convaincu depuis longtemps de la justese de ces méthodes et je vous suis profondement reconnaissant pour ce que vous faites. Un seul mot, continuez. Antoine.

  7. Un petit texte que j’ai ecrit il y a deux ans.
    1P/Projet: empathie et collaboration. Imprimé

    Base : le livre de jeremy rifkin dont un des axes de la demonstration repose sur l’empathie croissante dans la civilisation occidentale notament( travailler sur les arguments utilises et la facon de les agencer et les bases de l’argumentation, bibliographie…)

    L’idee: proposer a des enseignants de mettre en place dans leur classe une alternative à la facon de proceder habituelle qui est de noter les eleves un par un entrainant ainsi un classement entre bons et mauvais eleves et souvent une stigmatisation des mauvais eleves et une valorisation des bons. Evidement il ne s’agit pas de bouleverser les choses du jour au lendemain. Il s’agirait plutôt de mettre en place une collaboration, une cooperation entre tous les eleves d’une part pour permettre a tous les eleves d’etre au niveau et d’autre part pour changer le paradigme dominant de notre societe qui est base sur la concurence et la competition de chacun avec tous les autres entrainant des deperditions considerables d’energies et de competences nuisibles au bien de tous et entrainant frustration et dans certains cas culpabilité renforcant de fait les deperditions. La concurence entrainant egalement la strategie peau de banane detestable pour le bien de tous.

    Pour aller plus loin il s’agit de travailler sur l’idee suivante:

    Dans le cadre de la reforme des rythmes scolaires ou dans un autre cadre, on pourrait develloper une strategie de type gagnant gagnant comme dirait segolene.
    Prevoir un projet a l’echelle d’une classe sur l’annee qui necessiterait l’apport de tous et chacun en particulier et dont l’essence serait simplement de le realiser de la meilleure facon possible en utilisant les competences de chacun et qui serait d’autant plus reussi que chacun verrait ses competences ameliorees au cours de l’annee, donc son image de soi. Ainsi chacun pour la bonne reussite du projet aurait a coeur, non seulement d’ameliorer ses propres performances, mais egalement de voir celle des autres s’ameliorer.
    Ceci pourrait susciter un climat d’entraide invitant les plus competents dans leur domaine a aider les plus en difficulte dans le meme domaine.

    Au depart il s’agit d’instaurer un climat cooperatif et bienveillant ou chacun pourrait parler de soi meme et faire part des ses difficultes et de ses competences particulieres (on verrait par la suite celles qui pourrait etre utiles a la communaute. Il ne s’agit pas seulement de competences scolaires cad, grammaire, poesie, ecriture, mais aussi de competences ou de savoirs et passions tels que, soin des autres, connaissance de la nature, sens de l’orientation, gout pour l’art de cuisiner)
    A ce moment la on aurait une base de competences, celle ci pouvant etre actualisee une ou deux fois dans l’annee.
    Il serait possible de definir une bourse d’aide ou chacun pourrait proposer ses competences ou demander une aide ou une cooperation par rapport a des lacunes, difficultes personelles, ou simplement par rapport a un desir d’augmenter ses competences dans tel ou tel domaines. Chacun pourrait ainsi devenir personne ressource ou recepteur de competence.

    Dans le meme temps ou legerement decale dans le temps, la classe pourrait choisir un projet dont l’interet principal sera le meilleur achevement et la participation de tous, chacun avec ses competences s’ameliorant dans le temps. Ce projet serait note ou plutot commente par rapport a la facon dont chacun participerait et accueillerait ou mieux, inviterait les participations des autres en les valorisant.

    Le but ultime tout au moins au cours de l’annee scolaire serait dans le cadre d’un partage de dire ce qu’il a retire personnelement du projet et de sa construction et de dire de quelle facon les autres membres de la classe lui ont apporte leur concours pour le projet et d’une facon generale pour sa construction personnelle.

    L’aboutissement souhaité est de develloper l’habitude d’entraide et de cooperation qui sera valorisée par chacun dans la suite de son parcours scolaire, dans sa vie intime, publique, proffessionnelle par la suite.

    Ce projet est a affiner dans un premier temps en en discutant, avec d’autres pour noter les propositions, les freins possibles et les moyens d’y remedier, les modalites de mise en place.

    Dans un deuxieme temps trouver des classes test ou appliquer le projet et verifier sa faisabilite, et apporter les correctifs neccessaires.
    Enfin si cela fonctionne correctement entrer dans une phase d’elargissement du projet et de sa mise en place.

    ….

    Le but premier du projet est d’amener les personnes a cooperer et a prendre conscience que l’entraide favorise un bon resultat mais aussi et surtout que le cheminement est au moins aussi important que le resultat.
    La facon dont les plus pertinents dans un domaine vont aider les autres a acquerir une habilete dans ce domaine et de même la façon dont ceux qui sont en difficulté dans un domaine vont etre capable de reconnaitre leur difficulte et de demander de l’aide constituent des ferments de la croissance personnelle et de la capacite de travailler en groupe.

    Il est interessant d’aller chercher des informations sur les competences relationelles recherchees par les recruteurs quels qu’ils soient au jourd’hui. Il me semble que bien souvent cette capacite de travailler en groupe et de cooperer est une des cles recherchees par les recruteurs.

    On s’intéresse donc a la mise en place d’un esprit d’entraide oppose a un esprit de concurence. Il est important de mettre en evidence au cours du cheminement le ressenti de chacun.
    Au depart on demandera aux participants ce qui leur fait defaut du point de vue des connaissances type maths langues, mais egalement d’un point de vue relationnel ex timidite ou au contraire extraversion ou impulsivite ce qui permet a chacun d’etre plus averti des points forts et faibles et des atouts de chacun et de la façon dont chacun pourra utiliser ces atouts pour faire oeuvre commune.

    Les notes attribuees, sous formes de commentaires seront attribuees par les plus en difficultes dans un domaine a ceux qui les ont aides pour souligner les progres qu’ils ont pu realiser grace a eux et ou les difficultes qu’ils ont pu rencontrer et surtout ce qui les aiderait pour leur permettre de mieux integrer les connaissances que les plus performants pourraient leur transmettre.

    Tout ce cheminement peut etre eclaire par des contacts avec des recruteurs, des libelles d’offres d’emploi, des pedagogues essentiellement des professeurs, de disciplines intellectuelles, artistiques ou physiques.

  8. Audrey a dit:

    Génial, c’est un bon condensé de toute la pensée positive de ce « mouvement » que vous avez su insuffler (à vous 2).
    Audrey

  9. Anne a dit:

    Bonjour, les écoles montessoriennes ne vous en veulent-elles pas de diffuser ainsi sur la toile les ateliers Montessori? En tant qu’enseignante, j’ai voulu faire un stage d’observation d’une journée dans une école Montessori; ça a été difficile de me faire accepter et encore je n’ai pas pu observer la tranche d’âge qui m’intéressait! Chasse gardée?

    • Bonjour Anne. A vrai dire, je ne me pose pas vraiment la question :) L’héritage de Maria Montessori est un bien commun international. Ce n’est la propriété de personne. Elle-même avait fait en sorte que personne ne puisse se l’approprier en refusant catégoriquement de déposer un brevet. Elle souhaitait que ses travaux soient largement répandus et poursuivis. Elle insistait sur le fait qu’il s’agissait d’une base de travail à faire évoluer. Ainsi, en partageant ses travaux, je ne pense pas aux personnes qui pourraient éventuellement grincer des dents, je pense à poursuivre et à honorer la volonté de cette grande dame.

  10. Ah Céline ! Le monde paraît tellement doux avec des personnes comme vous. Merci de toutes vos actions et de nous pousser aussi à revoir les nôtres..

  11. Sophie a dit:

    Une fois de plus je me dis: « mais comme elle a raison! »…Merci Céline de nous faire partager votre expérience encore et encore, votre réflexion et votre cheminement. Je vous suis sur ce chemin en vous faisant pleinement confiance et je vois que je ne suis pas la seule. MERCI!

  12. Thoran a dit:

    Bonjour,
    Moi aussi j’ai voulu changer l’éducation nationale, j’étais à deux doigts de démissionner. Je suis en disponibilité pour élever mes 3 enfants en leur faisant l’école à la maison. Ils me donnent des outils tous les jours et des idées éducatives en permanence. Un jour je reviendrai dans l’éducation nationale en ayant encore l’espoir de pouvoir changer les choses. Je le ferai dans le public car après les attentats je me suis dit qu’il y avait vraiment urgence à développer chez tous les élèves surtout ceux des milieux défavorisés le potentiel, la petite lumière qui leur fait aimer la vie et les autres. De mon côté je vais essayer le CAFIPEMF pour me donner de la motivation et donner de la motivation à d’autres futurs enseignants…
    Merci pour votre expérience, le partage permet de voir qu’il y a aujourd’hui des enseignants qui veulent changer les choses!

  13. Marie a dit:

    Tout à fait d’accord avec vous, la pédagogie doit être fondée scientifiquement.
    Mais comment VRAIMENT changer les choses ? Car votre partage est formidable, beaucoup d’enseignants vous suivent, mais ce n’est pas un changement global. Dans beaucoup de classes il n’y a pas d’âges mélangés et on ne peut donc pas appliquer complètement l’approche que vous avez développé à Gennevilliers. Des élèves qui auront la chance d’avoir un enseignant qui suit cette voie une année pourront recevoir un enseignement traditionnel l’année suivante. Et tout le monde ne peut pas acheter le matériel (alors que si l’EN faisait des achats groupés je pense que les prix pourraient considérablement baisser).

    Je ne comprends vraiment pas pourquoi le ministère ne veut pas explorer cette approche, alors qu’elle répond aux problèmes identifiés par tout le monde (échec scolaire, inégalités entre enfants issus de différents milieux socio-professionnels, différences filles-garçons…).

    Et vous avez raison de préciser que la pédagogie de Maria Montessori doit être poursuivie. Actuellement Montessori est très à la mode et on a parfois l’impression que tout doit être fait comme à l’époque de M Montessori, alors que c’est une pédagogie basée sur une approche scientifique et que la science évolue. J’ai l’impression aussi qu’il y a des préjugés des 2 côtés : de l’éducation nationale sur la pédagogie Montessori mais aussi des adeptes de Montessori sur les écoles classiques (j’ai discuté avec une éducatrice Montessori qui avait l’air de penser que dans les écoles maternelles on demandait aux enfants de rester assis 7 heures par jour).

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